"Mort par noyade dit la police" comme l'indique Le Dictionnaire du jazz de Carles, Clergeat et Comolli. C'est de ce doute vénéneux que part cet exercice littéraire entre réalité et fiction pour treize auteurs (quatorze en fait, Jon A. Jackson étant venu se greffer à la liste des 13). Treize morts, treize vies d'abord, d'un homme qui en a eu mille, dont une en 1970, dans le sud de la France pour les ultimes concerts à la fondation Maeght à St-Paul-de-Vence. Meurtre, suicide, inceste, rite vaudou, vengeance d'une femme connue lors de son service militaire en France, conspiration, internement de son frère Don Ayler... Toutes les thèses y passent pour expliquer la mort mystérieuse d'Albert Ayler retrouvé dans l'East River le 25 novembre 1970. Michel Contat atteste de l'authenticité de ces fictions : « vous vouliez une verité sur la mort d'Albert Ayler. En voici treize, comme des lunes ».