PHILIP GLASS

Symphony No. 8 (Orange Mountain, 2006)

Philip Glass Symphony No. 8 (2006)

Après la Symphony No. 6, basée sur le poème Plutonian Ode d'Allen Ginsberg et la Symphony No. 7 - A toltec Symphony, la Symphony No.8 marque un retour à une musique élaborée sans références connexes. Philip Glass se recentre même sur la tradition des XVIIIe et XIXe siècles. Cette Symphony No.8 se déroule en trois mouvements très différents dans leur approche harmonique et leur durée. Le superbe second mouvement se base ainsi sur la forme de la passacaille.

On retrouve bien le style très personnel de Philip Glass. Quelques schèmes mélodiques ont d'ailleurs un effet de madeleine de Proust et évoqueront à chacun une de ses oeuvres favorites du compositeur. Mais ici l'étiquette très tenace de minimaliste n'a plus sérieusement lieu d'être apposée. Au mieux parlons de postminimalisme, tant les procédés additifs, les harmonies et l'utilisation du contrepoint sont dilués dans une richesse de langage qui place cette œuvre, non seulement parmi les plus complexes de Philip Glass, et surtout parmi les plus belles. Le Bruckner Orchester Linz dirigé par Dennis Russell Davies donne littéralement vie à cette majestueuse Symphony No. 8.

© Eric Deshayes - neospheres.org