Kavinsky
Nightcall (EP, Record Makers, 2010)
Back to the Eighties !!! Kitcherie synth-pop? Mmmmm... Le gros avantage de faire de la synth-pop en 2010 est d'avoir environ 25 ans de recul pour disséquer les gimmicks qui prenaient les tripes, voire plus de 30 ans même, puisque l'on ressent aussi des frissons disco à la Giorgio Moroder.
Ce recul permet de tirer le meilleur du vintage en y ajoutant les acquis d'une progression technologique incommensurable. Kavinsky dégaine ainsi sur le EP Nightcall un gros son d'une maîtrise parfaite, une production clinquante et pailletée imparable. Un Daft Punk à la prod et SebastiAN au mixage, ça le fait bien aussi. Surtout, Nightcall est réellement imbiber d'un climat nocturne ambivalent : l'appel du côté noir de la force à travers une voix masculine vocoderisée à outrance ; l'appel des dancefloors à travers la voix de Lovefoxxx de CSS. Nicolas Winding Refn et Cliff Martinez ne s'y sont pas trompés, on retrouve ce morceau sur la B.O. de Drive. Un film dont la tétanisante séquence d'ouverture est portée par le titre "Tick Of The Clock" des Chromatics.