"Dans LouisEville il y a Louisville, Davy Graham, Bonnie Prince Billy, Slint, Ray Charles, The For Carnations...". Félicia Atkinson prononce ces noms d'un air détaché, faisant le constat de la fertilité musicale de cette ville du Kentucky.
Ce préambule plante le décor pour un road movie sonore où guitares, cabanons délabrés, banjo, violon, batterie, sons électroniques et drugstores aux carrefours de routes rectilignes défilent de l'autre côté du pare-prise. Les musiques composées par Olivier Cavaillé, entre rock orchestral et électroacoustique organique, suivent l'itinéraire du périple conduit par Félicia Atkinson. Elle vous berce de ses pensées à voix haute, susurées ou parasitées par la prise de son d'un dictaphone. Intervient aussi la voix grave et chantée de Sylvain Chauveau sur deux titres. On s'y sent tellement bien, que l'on aimerait faire un détour de quelques dizaines de kilomètres pour emprunter la Route 66 et prolonger tranquillement le voyage à bord de ce beau tacot.