A la fin des années 80, parallèlement à des études d'art et de design à Paris, Philippe Emmanuel Gueble a commencé à jouer et enregistrer ses propres pièces, en s'inscrivant d'emblée dans la mouvance ambient / expérimentale. Il élabore ses paysages sonores en mélangeant sources électroniques et sources acoustiques (guitare, piano, voix...), citant volontier Robert Fripp, Pandit Pran Nath, David Hykes et Alain Kremski parmi ses références.
Fire & Remembrance fait aussi inévitablement penser à Harold Budd et Ingram Marshall, à leur quête d'une sorte de beauté sonore absolue. Ceci vaut tout particulièrement pour la pièce "Raga 1", portée par ce qui semble être un fredonnement aussi simple qu'hypnotique. Cette pièce atteint une pureté esthétique que les grands maîtres précités ne renieraient pas. De même, ce disque peut tout à fait "servir" de fond sonore à une activité studieuse ou de relaxation, mais il délivrera l'essentiel de ses saveurs au prix d'une véritable concentration dans l'écoute.