Pour un premier album il s'agit d'une sacrément bonne entrée en matière. Et pour cause, derrière Les Marquises (enfin derrière, façon de parler, amis libertins) il y a Jean-Sébastien Nouveau (Recorded Home, Immune...), Jordan Geiger (Minus Story...) et Jonathan Grandcollot (Pan Pan Pan...).
Pour être plus précis, si l'on peut, il y a entre autres ingrédients un clavier analogique embelli par la poussière, une batterie qui compte pour deux, des vents cuivrés éparses, une voix diaphane et morose. Le germe de Lost Lost Lost a poussé sur les meilleurs terreaux du post-rock, de l'electronica et du shoegazing, en un substrat où les plantes carnivores alcaloïdes digèrent lentement les mélodies.
Un whisky 12 ans d'âge allongé d'un peu de sirop de canne en main, les écouteurs bien ajustés aux creux des oreilles, on se laisse tomber en apesanteur dans ce proliférant Lost Lost Lost avec un immense plaisir.